Littérature, poésie, théâtre, récits, twittérature, photographie, vidéo. Entre voix, images et écriture. Expérimentations, essais erreurs. tentatives. Tenter parfois une création à plusieurs sinon collective. Voilà le projet. Bienvenue.
mardi 28 janvier 2014
Jaime Jorissao. 9 .
Fini l'enchantement, les vapeurs des amours,
Revient comme un vautour la peur des lendemains.
Rien ne vaut le malheur pour maintenir enfin
Les arêtes acérées des solitudes nettes.
Fuir toujours fuir. Là-bas, le sol mouvant des sables
Avale un dire acerbe qui ne se contient plus.
Diablerie d'être un corps privé de cabrioles,
Dresser un chef porteur d'un noble diadème
Garder ses lèvres closes et déplissant le vrai
S'entourer d'océans comme une île engloutie.
Jaime Jorissao
Traduit du portugais par Lirina Bloom
vendredi 17 janvier 2014
Jaime Jorissao . 8 .
Les blancs entre les mots disent plus que les mots
Les silences du chant chantent plus que le chant
L'espace se soutient des volumes en creux
Tourne toujours autour le bonheur de mourir
Font ce rire en plein cœur des plus folles tristesses
L'instant inexistant au suspens de la marche.
Jaime Jorissao
Traduit du portugais par Lirina Bloom
Licence creative commons
samedi 11 janvier 2014
Jaime Jorissao. 7 .
J'ai rêvé de dormir dans l'orbe de tes bras
Et de laisser couler serpentine colonne
Les désirs endigués, les rires contenus.
J'ai rêvé de tes yeux d'où surgirait ta voix
Le silence des forêts, les bords bleus des étangs.
J'ai rêvé dans l'espoir de revoir les torrents
Tes larmes et tes rires, les roches de l’Atlas
Roulant dans les vallées aux clairières enneigées.
J'ai rêvé d'un matin où j'aurais murmuré
Secrètement l’espoir que tu le veuilles aussi.
Jaime Jorissao
Traduit du portugais par Lirina Bloom
Licence creative commons
lundi 6 janvier 2014
Jaime Jorissao. 6 .
Tu bâtis un pays dans la blancheur des toiles
Soleils d'orange amer à la douceur de miel
Maisons dégringolant et terrasses et fenêtres
Escaliers vers le ciel ouverts sur les jets d'eau
Signes sur les maisons dans les chemins qui montent
Et chevaux et gazelles se cachant dans les rues
Quand la mer furieuse nous avait séparés
Quand des hommes criaient liberté liberté
Tu étais cet enfant au regard habité
Tenant entre ses mains un futur de merveilles.
Jaime Jorissao.
Traduit du portugais par Lirina Bloom.
Licence Creative Commons.
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